Paris je t’aime. Paris ma ville, ma ville où j’ai toujours vécu, où j’ai foulé ton sol tant de fois. Ces petits pavés que je chéris tant. Avec toi j’ai ri, aimé, dansé, bu, appris, grandis. J’y ai vécu les meilleurs moments de ma vie.

Le 13 novembre 2015, j’y ai vécu le pire, un vendredi soir comme un autre dans le 11ème, un restaurant pour finir cette semaine de bureau et préparer un beau week end. Une pizza, une bouteille de vin et des amis pour rire. Quand les premiers coups on commencé. Quand la vague humaine nous a emporté vers le sol. Je n’ai pas compris. Pas compris ce qu’il se passait. J’ai appelé les secours pendant de longues minutes. Rassuré la dame qui me serait fort la main et lui dire que non nous n’allions pas mourir. Vu les gens en terrasse ramper vers l’intérieur. Entendu les tirs, encore, encore et encore. Sans comprendre. Puis le silence s’est installé avant d’être percé par des cris d’effroi. Se relever et voir la pagaille partout, les corps à terre. Voir mon amie trembler. Les premiers secours arriver. Sortir des brancards. Ne pas réaliser.

Commander un taxi pour fuir, se mette à l’abri. Alerter mes proches, ma famille et par la fenêtre de la voiture voir des inconnus rirent en terrasse de cafés. Vivre.

L’espace temps s’est arrêté, figé. Mon cœur battait à 100 à l’heure, je tremblais en voyant le nombre de mort augmenté. Une nuit sans sommeil. Traumatisme aiguë m’a dit la psychologue à l’hôpital. Oui, peut être, mais en attendant je cherche toujours ce pote encore disparu. Jusqu’au sms de fin, m’apprenant que c’était fini, qu’il ne fallait plus chercher.

Commencer à ressentir ce syndrome du survivant et le refouler loin, loin.

Aujourd’hui je me tiens debout en plein soleil, je sens le soleil me chauffer le visage, mon cœur battre. Je vis, je veux vivre et je vivrai. Je refuse de vivre dans un monde où la liberté se paye par le sang et la douleur. L’homme est fait pour aimer.

Pour toi Victor, pour tous les autres que je ne connais pas et qui ne souriront plus, pour les familles, les proches, les blessés et les survivants. Je vivrai.

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