« Je n’étais pas sur les lieux même des attaques. J’étais dehors dans un restaurant à Saint Michel pour l’anniversaire de mes amis. C’est quand j’ai vu que j’avais reçu des dizaines d’appels de ma famille mes soeurs ma mère que j’ai compris qu’il avait eu quelque chose d’étrange.
J’ai d’abord cru que c’était un événement familial et après j’ai compris qu’on s’inquiétait pour moi. On m’a demandé ou j’étais et de rentrer plus vite. On n’avait pas trop d’information. Les réseaux mobiles étaient saturés. On a continué notre soirée jusqu’au moment où le restaurant a fermé. Ils nous ont demandé de rentrer chez nous.
Le problème c’est que les métros étaient fermés, il n’y avait ni taxi ni Uber ni Autolib. C’est là que j’ai compris que j’aurais du rentrer plus tôt. On a commencé à entendre des rumeurs comme quoi les tireurs s’étaient déplacé à côté de nous. J’ai demandé à mes amis de rentrer avec moi et qu’on passe la nuit chez moi pour ne pas se séparer. Il y avait des gens qui habitaient vers la rue Charonne. On a pris un des rares metro qu’il y avait. C’était désert et du coup on est arrivé chez moi et c’est la on s’est mis dans le noir, et c’est en allumant la télé qu’on a vu le drame. Mon ami Romain était dehors au moment des faits. On a passé la nuit devant la télé et ce n’est que le matin qu’on a réalisé et qu’on s’est appelé en pleur.
Je ne pourrais même pas expliquer pourquoi ça me touche autant mais aujourd’hui je voulais revenir ici—revenir devant le Bataclan. Cela fait six ans que je sors dans ces quartiers et ça fait bizarre de voir tous ces restaurant criblés de balles et de voir tous ces jeunes qui étaient là au mauvais moment au mauvais endroit alors que cela aurait pu être nous, un jour avant ou un jour après. »
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